mardi 17 janvier 2017

Cagnottes


Je m'adresse à tous les jeunes (et moins jeunes) célibataires.
Non vous n'êtes pas seuls.
Non nous sommes beaucoup à devoir subir le dictat des offrandes à faire aux bien heureux parents.
Parents qui ont justement tout pour être heureux.
Ils sont en couple, amoureux, ont 2 salaires dans leur foyer, ont désormais un bébé avec prime de naissance et allocations, et bénéficient maintenant de plus de jours de congés que les autres.
Sans parler des futurs "je pars plus tôt faut que j'aille chercher mon fils à l'école", "je ne viendrais pas aujourd'hui, ma fille est malade".
Et qui doit se taper le boulot qu'ils ne feront pas pendant leurs nombreuses absences?
Le pauvre type qui n'a ni femme, ni enfant, mais qui par contre a du temps.

Et là-dessus arrive alors la fameuse cagnotte que la collègue-meilleure-amie de la mère a décidée de faire.
Et chacun doit en être avec son billet de 10€ ou plus.
Quand bien même on n'a jamais parlé à cette personne. Au mieux on lui a dit bonjour à la machine à café mardi dernier.
Mais comment faire autrement?
Oser dire: "non je ne participe pas, je ne la connais pas. Et puis c'est déjà la 5ème fois cette année qu'on fait des cagnottes, ça commence à faire beaucoup..."?
Oser affronter le regarde réprobateur de la collègue-meilleure-amie qui s'empressera de rapporter à qui veut l'entendre que "t'as vu, Jean-Michel n'a pas voulu donner, quel rapiat!".

Et il y a aussi les départs en retraite.
Alors quand il y a 50 ans, l'esprit d'entreprise signifiait encore quelque chose pour les patrons et leurs employés, et qu'on faisait sa vie dans une société, je comprends qu'on ait voulu récompenser et fêter le départ d'une personne qui avait tant apporté à la boîte.
Mais aujourd'hui?
On change de boîte tous les 5 ans. On arrive là-dedans et au bout de quelques mois il faut déjà participer à une cagnotte pour quelqu'un qu'on ne connait même pas.
Et c'est un éternel recommencement.
Chaque nouveau poste = nouvelles cagnottes pour des inconnus.

Alors non je n'ai pas envie de participer aux erreurs de ces femmes qui finiront divorcées dans 3 ans parce qu'elles se seront rendus compte qu'elles ont fait un marmot au premier venu juste pour satisfaire leur besoin égoïste de possession d'une personne (leur enfant) qui sera bien obligée de les aimer et de ne jamais les abandonner de maternité.
Non je n'ai pas envie de donner de l'argent à des anciens que je n'aurais croisés que quelque fois avant leur départ en retraite.
Est-ce qu'on nous fait des cadeaux à nous pauvres célibataires?
Ce sont toujours les mêmes qui profitent de tout.

Car je n'en ai pas parlé mais il y a également le problème des vacances.
Car oui maintenant qu'ils ont des gosses, tous ces parents deviennent prioritaires sur les dates des vacances. Et nous voilà obligé de prendre nos congés début Juillet ou fin Août. En décalé. Tant pis pour nos projets en famille. C'est secondaire.
Ou même carrément en Juin ou Septembre. Surtout depuis que ces inconscients ont décidé de divorcer. Ils doivent alors s'accorder selon le planning de chacun de leur nouveau conjoint, des vacances scolaires, etc... Nous voici alors relégué au rôle du "casse couilles qui est libre mais qui fait chier à vouloir partir en vacances en plein Juillet alors que MOI j'ai des impératifs bien plus importants".

Bref, vous l'aurez compris, ça m’énerve.
Devoir subir en silence sous cette masse d'injustice.
Car fêter un événement entre collègues ou rendre service une année pour arranger les vacances de quelqu'un, c'est normal et compréhensible.
Mais quand ça devient une obligation récurrente à laquelle il est impossible de se soustraire, c'est juste énervant!


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